L'agneau nourri par une chèvre
Poème pour la fête des mères
Un pauvre agneau, par un sort déplorable,
De sa mère en naissant se vit abandonné;
Mais une chèvre charitable,
Recueillit, allaita le pauvre infortuné,
Comme si d'elle il était né.
L'agneau reconnaissant, aux champs comme à l'étable,
La suivait avec soin : " Tu te méprends, Thibaut,
Lui dit un chien ; prends garde au poil et considère :
La chèvre que tu suis ne fut jamais ta mère.
- Je sais ce que je fais, répondit-il tout haut,
Et n'examine point comment ma mère est
faite :
Ma véritable mère est celle qui m'allaite."
Du Cerceau
1670 - 1730
Poèmes
pour la fête des mères
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