Les petites fleurs se moquent des graves sapins
Un poème de Judith Gautier en prose. Ce petit texte est accessible à des enfants et peut servir de récitation ou de poème à lire ou à dire.
Sur le haut de la montagne, les sapins demeurent sérieux et hérissés ; au bas de la montagne, les fleurs éclatantes s’étalent sur l’herbe.
En comparant leurs fraîches robes aux vêtements sombres des sapins, les petites fleurs se mettent à rire.
Et les papillons légers se mêlent à leur gaieté.
Mais, un matin d’automne, j’ai regardé la montagne : les sapins, tout habillés de blanc, étaient là, graves et rêveurs.
J’ai eu beau chercher au bas de la montagne, je n’ai pas vu les petites fleurs moqueuses.
Judith Gautier