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CHAPITRE
1
fin
- Tu parles de la nana qui louchait ? me demande Virginie.
- Je n'ai rien remarqué, je lui réponds, empruntant les mots de
Boubak.
- Vous n'avez pas l'air d'avoir une bonne vue tous les deux, mes
pauvres garçons, constate Virginie. Il faudrait penser à vous faire
soigner.
- Ne lui répond pas, dis-je à Boubak. Ça n'en vaut pas la peine.
Tu vois bien qu'elle souffre.
- La malheureuse ne supporte pas qu'on s'intéresse à quelqu'un d'autre
qu'elle, répond Boubak. Elle est comme ça depuis toute petite, mais
on l'aime bien quand même...
Soudain le train ralentit puis s'immobilise. Le front collé à la
vitre, je reconnais la silhouette familière de plusieurs blocs d'immeubles
dans le jour tombant. Nous ne sommes plus très loin de chez nous
heureusement. Nous pourrions même rentrer à pied.
- Ils sont fous sur cette ligne, dit Boubak. Complètement oufs !
poursuit-il en jouant avec les griffes du collier qu'il porte en
pendentif. Pour un oui et pour un non ils s'arrêtent.
Au même instant, à ma grande surprise, un éclair déchire le ciel.
Deux autres le suivent. Puis le tonnerre gronde trois fois et le
train redémarre lentement sous une pluie battante que rien ne laissait
présager. Il approche de sa vitesse maximale quand les portières
s'entrouvrent légèrement et qu'un bras jaillissant de la nuit apparaît
brutalement à l'intérieur du wagon !
Suite
(vers la page 4 sur 5)
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